L’église de la commune est placée sous le vocable de Saint Pierre-ès-Liens (1er août), fête différente de celle de Saint Pierre du 29 juin. Ce vocable archaïque est également celui de Dampierre sous Bouhy et d’autres églises de l’ancien diocèse d’Auxerre
L’ancienne église, trop petite pour accueillir tous les fidèles fut reconstruite en 1830, année de la pose de la première pierre et fut ouverte au culte l’année suivante.
Dans le porche sur la gauche, un escalier permet d’accéder à la tribune et au clocher.
Une nef simple voûtée en berceau s’ouvre sur l’abside demie circulaire au ciel étoilé et au centre duquel figure le symbole des deux natures du Christ (Divine et Humaine).
Les 4 évangélistes sont représentés symboliquement dans 4 médaillons peints sur les murs (l’ange, le lion le taureau, l’aigle) et l’on retrouve leurs statues sur le soubassement du maître autel entourant Jésus le bon pasteur portant un agneau sur l’épaule.
Le maître autel est surmonté d’un vitrail représentant la libération de Saint Pierre-es-Liens par l’ange (vitrail signé Amédée Bergès 1871, maitre verrier à Toulouse)
L’autel de la Sainte Vierge est situé sur le côté droit de la nef ; la chaire juste en face et en dessous un lutrin sur lequel est posé un antiphonaire (1) Les fonts baptismaux et le confessionnal sont à l’entrée de la nef l’un à gauche, l’autre à droite.
Les stations du chemin de croix sont représentées par des lithogravures signées Lemercier(2), Paris.
(1) Livre d'église contenant tous les chants de l'office..
(2)Rue de Seine, l'imprimerie Lemercier fut pendant cinquante ans le haut lieu de la lithographie parisienne. Manet ou Odilon Redon y firent réaliser leurs lithos.
La maison Romanet, installée rue Louvel-Tessier dans le XIe, produisit en quantité des images pieuses et des chromos éducatifs et publicitaires pour le Bon Marché ou le chocolat.
Les vitraux
Dix ouvertures éclairent la nef dont huit sont garnies de vitraux représentant :
L’annonciation, l’apparition de la Sainte Vierge à Bernadette, Sainte Thérèse de Lisieux, Saint Eloi
Tous les quatre de la même signature (peu lisible) et datent de 1955
Sainte Reine comparaissant devant Olibrius (M. Borderieu –Angers 1952),
L’apparition du Sacré Cœur à Sainte Marguerite Marie,, La Sainte Famille,
Sainte Jeanne d’Arc (Don de la famille Gloivrieu)
Ces trois derniers semblent être de la même époque et peut être du même maître verrier.
La cloche de l’église
La cloche date de 1738, et provient probablement de la précédente petite église.
Elle est gravée de 4 lignes portant les noms de ses parrains :
1ère ligne
Haut et puissant SGr Messire Louis Alexandre Ch.er
Comte de Domas et de Crux Sgr de Deamin La CALLENCEL
2ème ligne
Haut et puissant dame Louise de Menou dame du dit
Menetereau. Menou. Colmery. Prunay le Quesnoy
3ème ligne
Madame Charles Puigny Prestre cure de Menetereau
Prieur de St Nicolas de réveillon honorable homme
Claude Martignon
4ème ligne
Fermier de Villiers et procureur Fabricien de la dite
Église de Me Louis Leteur procureur fiscal du Marquisat
De Menou
Signature du fondeur
Bénédiction de l’église de Menestreau
Jean Julien Bergère, curé desservant Couloutre, desservait aussi Ménestreau qui a été considéré comme annexe de la succursale de Couloutre de 1807 à 1837
Les actes de baptêmes, mariages et sépultures des habitants de Ménestreau sont enregistrés sur les registres de la paroisse de Couloutre.
Relevé sur le registre des baptêmes, mariages et sépultures de l’église succursale de Couloutre pour l’année mil huit cent trente-deux -1832-
Acte 55
Bénédiction de l’église de Ménestreau :
« Aujourd’hui, sept octobre mil huit cent trente-deux, nous Jean Julien Bergère, desservant de la paroisse de Couloutre, en vertu des pouvoirs qui nous ont été conférés pour Monseigneur l’abbé Vrain, supérieur du Grand Séminaire, Grand Vicaire de Monseigneur l’Évêque de Nevers en date du six du mois dernier, avons fait la bénédiction solennelle de l’église de Ménestreau, en présence de Jean Marc Fougères, vicaire de la paroisse de Menou, de Charles Juste, maire de la commune, de Pierre Carré, adjoint, de Pierre Beaufils, chantre et membre du conseil municipal, d’Antoine Duband, membre du conseil municipal et sacristain sonneur de la dite église, de Pierre Bontemps et aussi en présence d’un grand nombre d’habitants de la commune de Ménestreau qui ont également signé avec nous, les autres ayant déclaré ne pas savoir signer :
Signatures :
Bergère Juste Carré Bontemps
Curé de Couloutre, maire
Coq de Ménestreau.
Béni le 2 août 2008.
Hissé sur le clocher, après une courageuse ascension, il fut salué par tous. Chacun avait conscience qu’il venait d’assister à un évènement rare dans la vie du village.